Mémorandum des opposants congolais pour un dialogue électoral harmonieux
Dans un mémorandum récemment publié, plusieurs leaders de l’opposition congolaise, dont Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata, appellent à un dialogue entre les différentes parties prenantes afin d’harmoniser les aspects techniques du processus électoral en cours en République Démocratique du Congo (RDC). Ils soulignent l’importance d’établir un vrai cadre de concertation pour assurer un suivi régulier et transparent du processus électoral.
Selon ces opposants, il est primordial de faire la lumière sur certaines informations concernant la répartition des sièges entre les autorités de l’Union Sacrée, les responsables de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et d’autres personnalités du pouvoir. Ils demandent également une révision de la loi électorale, notamment en ce qui concerne le mode de scrutin et la publication des résultats partiels par bureau de vote, afin de dissiper tout malentendu et de garantir une élection crédible pour tous les candidats.
Par ailleurs, ces leaders de l’opposition souhaitent obtenir des informations précises sur le nombre total de machines livrées par Miru Systems et leur déploiement dans les centres d’inscription, accompagnées d’une cartographie détaillée de toutes les zones opérationnelles. Ils dénoncent également l’instrumentalisation des institutions politiques, judiciaires et fiscales contre les candidats de l’opposition, ainsi que les arrestations arbitraires de leurs collaborateurs.
Le mémorandum fait également référence aux restrictions de liberté de mouvements imposées aux candidats de l’opposition et aux intimidations envers les journalistes appartenant à un camp politique spécifique. Les opposants appellent le régime en place à mettre fin à ces pratiques et à respecter les principes fondamentaux de la liberté d’expression et de la démocratie.
Il convient de noter que ce mémorandum a été signé par plusieurs leaders de l’opposition, à l’exception de Martin Fayulu, bien qu’il ait été signataire de la déclaration de Lubumbashi. Cette omission pourrait susciter des interrogations quant à l’unité et à la cohésion de l’opposition congolaise.
En somme, ce mémorandum des opposants congolais met en évidence l’importance d’un dialogue constructif et d’une transparence totale dans le processus électoral en cours en RDC. Les demandes formulées visent à assurer des élections crédibles, équitables et démocratiques, qui reflètent véritablement la volonté du peuple congolais. Espérons que ce mémorandum servira de base pour des discussions fructueuses entre les parties prenantes et contribuera à renforcer la démocratie en RDC.