L’invitation de Denis Kadima à Joseph Kabila déchaîne la colère des kabilistes dans le processus électoral congolais

L’invitation de Denis Kadima à Joseph Kabila provoque la colère des kabilistes

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, a récemment adressé une invitation à l’ancien président de la République et sénateur à vie Joseph Kabila Kabange dans le cadre des échanges autour du processus électoral en cours. Cependant, cette initiative a suscité la colère des partisans de Kabila au sein du Front commun pour le Congo (FCC), qui n’ont pas tardé à exprimer leur mécontentement sur les réseaux sociaux.

Les kabilistes du FCC considèrent cette invitation comme une provocation de la part de Denis Kadima. Selon eux, le président de la CENI n’a pas l’autorité nécessaire pour convoquer une telle rencontre. Ils soulignent que c’est au président du FCC, Raymond Tshibanda, ou au représentant du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary, de représenter le FCC dans ces discussions. Certains vont même jusqu’à remettre en question la légitimité de Denis Kadima à la tête de la CENI, estimant qu’il est arrivé à ce poste de manière opportuniste.

Les réactions des kabilistes ne se limitent pas aux critiques envers Denis Kadima. Certains dénoncent également un vice de forme dans la procédure de transmission du courrier d’invitation à Joseph Kabila. Selon Ferdinand Kambere, secrétaire général du PPRD, la correspondance aurait dû être adressée à Raymond Tshibanda et non à Kabila lui-même.

Cette invitation de Denis Kadima à Joseph Kabila est perçue par les kabilistes comme une provocation de plus dans un contexte où ils réclament une recomposition de la CENI et de la Cour constitutionnelle. Alors que la communauté internationale, représentée par des diplomatiques de l’Union européenne, semblait déjà témoigner d’un certain scepticisme quant au processus électoral en cours, ces nouvelles tensions entre les acteurs politiques congolais risquent de renforcer les doutes quant à la crédibilité de ces élections.

Il est évident que Denis Kadima n’a pas été bien conseillé lors de la rédaction de cette lettre d’invitation. Au lieu de contribuer à un dialogue constructif, cette initiative a davantage exacerbé les tensions entre les différentes parties prenantes. Il est crucial que les acteurs politiques congolais trouvent un terrain d’entente et puissent discuter de manière ouverte et inclusive afin de garantir des élections justes et transparentes.

Malheureusement, pour l’instant, la colère des kabilistes semble dominer le débat, mettant en péril tout consensus et compromis nécessaires pour une avancée politique sereine. Il est essentiel que toutes les parties concernées fassent preuve de responsabilité et travaillent ensemble pour trouver des solutions afin de garantir la stabilité et la démocratie en République démocratique du Congo.