Les avocats d’Édouard Mwangachuchu se retirent de l’affaire : une décision lourde de conséquences
Dans une affaire qui fait grand bruit, les avocats du prévenu Édouard Mwangachuchu ont choisi de se retirer ce vendredi 7 juillet 2023. Cette décision intervient lors d’une audience au cours de laquelle devait être examinée la validité des codes QR et ID sur les documents de test Covid présentés par le prévenu lors de son séjour au Rwanda.
Selon la défense, une remise de deux semaines aurait été nécessaire pour permettre à Édouard Mwangachuchu de recevoir les soins appropriés de l’administration pénitentiaire. Cependant, la demande a été rejetée par la Haute cour militaire, ce qui a conduit les avocats à prendre cette décision radicale.
Me Thomas Gamakolo, l’un des avocats, a déclaré : « Dans ces conditions, nous ne pouvons pas accompagner notre client dans cet exercice. Nous sommes obligés de nous retirer ». La défense reproche à la Haute cour militaire son manque d’écoute et son refus de prendre en compte la santé précaire d’Édouard Mwangachuchu, qui a subi une opération cardiaque lourde.
Les avocats soulignent l’importance du respect des droits fondamentaux, y compris le droit à la santé, et dénoncent le traitement inhumain infligé à leur client. Ils insistent sur le fait que malgré les accusations portées contre lui, la santé mentale et physique d’Édouard Mwangachuchu doit être prise en considération.
La Haute cour militaire a également rejeté deux demandes de mise en liberté provisoire, ce qui aurait permis au prévenu de recevoir des soins à l’étranger. Édouard Mwangachuchu a déjà fait deux crises de tension qui l’ont empêché de se présenter à l’audience, témoignant ainsi de la détérioration de sa condition physique.
Rappelons que le prévenu est soupçonné d’entretenir des liens avec les rebelles du M23 et est accusé de trahison, de participation à un mouvement insurrectionnel, d’espionnage et de détention illégale d’armes de guerre. Ces accusations font suite à la découverte d’armes de guerre dans sa résidence à Kinshasa et dans les locaux de sa société à Masisi, au Nord-Kivu.
Cette affaire met en lumière les problèmes persistants du système judiciaire congolais et souligne l’importance de veiller au respect des droits fondamentaux des prévenus, même dans des cas aussi sensibles que celui-ci. Espérons que des mesures seront prises pour garantir un traitement équitable et humain à Édouard Mwangachuchu et à tous les prévenus dans des situations similaires.