« La RDC exporte avec succès 2 tonnes d’or artisanal vers les EAU, mettant fin à la contrebande minière »

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont récemment annoncé une réussite majeure dans la lutte contre la vente illicite d’or artisanal. En seulement six mois, le pays a réussi à exporter 2 tonnes d’or issu des mines artisanales vers les Émirats arabes unis, grâce à une coentreprise créée en partenariat avec ce pays. Une avancée significative pour un pays dont 99% des exportations d’or artisanal étaient précédemment réalisées de manière frauduleuse.

Cette initiative est le fruit d’une volonté de lutter contre la contrebande de minerais et de revoir les flux financiers liés à l’achat et à la commercialisation de l’or artisanal. Grâce à ces exportations, les fonds sont désormais rapatriés dans le circuit bancaire congolais, contribuant ainsi à renforcer la transparence et la traçabilité des transactions.

Les mines artisanales de la province du Sud-Kivu ont été la principale source de cet or exporté. Cette région était connue pour être une véritable passoire, permettant aux pays voisins comme le Rwanda de s’approprier illégalement les ressources minières de la RDC. Cependant, grâce à cette nouvelle coopération et aux efforts déployés, la RDC a pu mettre fin à cette pratique et rétablir la souveraineté sur ses ressources naturelles.

La société congolo-émiratie responsable de l’exportation de l’or artisanal, appelée Primera Gold, se félicite de cette réussite. Les deux tonnes exportées représentent, selon le directeur général de la société, l’équivalent de 80 ans d’exportations de la province du Sud-Kivu. Cependant, des voix de la société civile soulèvent des préoccupations quant à la participation du gouvernement émirati dans cette entreprise, avec seulement 45% du capital social détenu par l’État congolais.

Malgré ces critiques, Primera Gold affirme maîtriser les sources et chaînes d’approvisionnement de manière à exclure les minerais provenant de sites sous le contrôle de groupes armés. De plus, la bancarisation des acteurs de la chaîne d’approvisionnement garantit une meilleure traçabilité des transactions.

La prochaine étape pour la RDC est de développer la capacité de raffinage de l’or localement et de certifier le minerai sur place. Cependant, cela reste un objectif à plus long terme, compte tenu des défis logistiques et infrastructures nécessaires pour réaliser cette transformation sur le territoire congolais.

En conclusion, les récentes exportations d’or artisanal de la RDC vers les Émirats arabes unis marquent un tournant majeur dans la lutte contre la contrebande minière et l’exploitation illégale des ressources naturelles du pays. Avec des efforts soutenus et la coopération internationale, la RDC se rapproche de son objectif de valoriser ses richesses naturelles de manière transparente et responsable.