Processus électoral en RDC : Sessanga, Katumbi, Matata et Fayulu, les signes d’une dislocation imminente ?
Dans un récent mémorandum adressé au président de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante), quatre leaders de l’opposition, faisant partie du bloc de Lubumbashi, ont exprimé leurs positions divergentes. Trois d’entre eux, à savoir Sessanga, Katumbi et Matata, ont signé le document, mais la signature de Martin Fayulu a manqué à l’appel. Officiellement, cela est justifié par le fait que Fayulu ne fait pas partie intégrante du processus électoral. Cependant, certains observateurs y voient un signe de dissension et de conflit d’ego au sein de l’opposition.
Martin Fayulu, connu pour son engagement fervent contre le pouvoir en place, aurait-il pris une position contraire à celle de ses collègues en refusant de participer à un dialogue pré-électoral avec le gouvernement ? Cette question reste en suspens, et il est attendu que Fayulu apporte une réponse claire dans les jours à venir. En attendant, ces divergences au sein de l’opposition risquent de fragiliser davantage son unité et de compromettre sa capacité à présenter une alternative crédible face au pouvoir en place.
Si Sessanga, Katumbi et Matata se montrent ouverts à un dialogue avec le gouvernement avant les élections, cette position est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition congolaise. Certains estiment en effet que participer aux élections dans ces conditions reviendrait à cautionner un régime autocratique et à compromettre la démocratie en RDC. Ils soulignent également que les règles démocratiques sont souvent bafouées lors des scrutins électoraux dans le pays, ce qui remet en question la légitimité du processus.
La question de la participation aux élections divise donc l’opposition congolaise, mettant en lumière les défis auxquels elle doit faire face pour parvenir à une unité et une stratégie communes. Les dissensions internes risquent de fragiliser encore davantage l’opposition et de favoriser le maintien du pouvoir en place.
Quelles seront les conséquences de ces dissensions au sein de l’opposition congolaise ? Seul l’avenir nous le dira. En attendant, il est primordial que les leaders de l’opposition mettent de côté leurs divergences et trouvent un terrain d’entente pour défendre les intérêts du peuple congolais. La démocratie et l’avenir de la RDC en dépendent.