« Cherté de la vie en RDC : une étude révèle les causes profondes et propose des solutions radicales »

Dans son étude intitulée « Cherté de la vie et baisse du pouvoir d’achat de la population : les explications de l’ODEP », l’Observatoire de la Dépense Publique met en lumière l’augmentation significative des prix des produits de consommation à Kinshasa de 2019 à juin 2023. Cette hausse des prix impacte directement le pouvoir d’achat des Congolais, mais selon l’ODEP, elle est causée par des facteurs internes plutôt que par la crise Russo-Ukrainienne.

L’ODEP souligne avant tout le manque d’importance accordée par les Congolais au secteur agricole et la continuité du système néo-colonial. En effet, l’absence d’une production suffisante pour répondre aux besoins de consommation et assurer la sécurité alimentaire est pointée du doigt. Contrairement aux États-Unis, à la Chine ou à l’Union européenne, puissances agricoles avant d’être industrielles, la RDC n’a pas développé son secteur agricole de manière adéquate.

L’étude de l’ODEP identifie quatre facteurs responsables de la cherté de la vie et de la baisse du pouvoir d’achat en RDC. Tout d’abord, la perpétuation du système néo-colonial est dénoncée. Depuis l’indépendance du pays, la RDC subit une domination néo-coloniale. De plus, les politiques publiques sont élaborées en s’inspirant de théories économiques libérales inadaptées à la réalité congolaise. La complicité des classes dirigeantes avec l’impérialisme est également mentionnée, tout comme le fléau de la corruption et du détournement des recettes publiques qui gangrènent la gouvernance du pays.

Face à ces constats, l’ODEP propose une approche économique radicale comme inspiration principale pour élaborer des politiques de développement pertinentes. Selon cette approche, le développement consiste à éradiquer la pauvreté absolue, satisfaire les besoins fondamentaux, promouvoir l’intégration, la libération, la redistribution et la décentralisation du pouvoir.

Il est donc impératif que la RDC se détourne des modèles économiques dominants imposés par le système néo-colonial et adopte une vision radicale axée sur le bien-être de sa population. La priorité doit être donnée au développement du secteur agricole afin de garantir la sécurité alimentaire du pays et de réduire la dépendance vis-à-vis des importations coûteuses. De plus, une lutte efficace contre la corruption et la mise en place de pratiques de bonne gouvernance sont essentielles pour assurer une répartition équitable des ressources et favoriser le développement économique du pays.

Il est maintenant temps pour la RDC de prendre les mesures nécessaires pour inverser la tendance de la cherté de la vie et de la baisse du pouvoir d’achat. L’ODEP joue un rôle crucial en identifiant les causes profondes de ces problèmes et en proposant des solutions alternatives. Il appartient désormais aux décideurs politiques et à la population congolaise de prendre conscience de l’urgence de la situation et de s’engager activement dans la construction d’un avenir meilleur.