« L’opposition congolaise se mobilise pour la recomposition du système électoral et la vérité des urnes à l’élection présidentielle de décembre 2023 »

Titre : Opposition en RDC : le défi de la recomposition du système électoral

Introduction :

L’opposition congolaise fait face à un double défi dans sa lutte contre Félix Tshisekedi lors de l’élection présidentielle de décembre 2023. Alors que Moïse Katumbi Chapwe, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng mettent l’accent sur la recomposition du système électoral, Martin Fayulu et Adolphe Muzito se concentrent sur la vérité des urnes. Dans un mémorandum, les trois premiers leaders de l’opposition réclament des réformes profondes de l’architecture électorale en République démocratique du Congo.

Un processus électoral sujet à controverse :

Selon Katumbi, Matata et Sesanga, le processus électoral en RDC est entaché de nombreuses déviations. Ils critiquent notamment l’adoption de la Loi électorale sans respect de la loi et la composition contestée de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ils soulignent que le président de la CENI, issu du même bord politique et ethnique que d’autres responsables clés, crée un climat de partialité et de terreur pour l’opposition. De plus, les institutions chargées de l’organisation des élections sont politisées et tribalisées, ce qui compromet leur impartialité.

Des défis financiers et un manque de transparence :

Outre les problèmes structurels, l’opposition pointe du doigt la question du financement des opérations électorales. Alors que le gouvernement prétend libérer tous les moyens nécessaires, la CENI rappelle régulièrement les contraintes financières qui menacent le bon déroulement du processus. Les opposants demandent plus de transparence dans l’utilisation des ressources pour éviter les surprises de dernière minute. De plus, l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs s’est déroulée dans l’opacité la plus totale, laissant de nombreuses interrogations sans réponse.

La voie de la recomposition du système électoral :

Partant de ces constats, Katumbi, Matata et Sesanga exigent une refonte globale de l’architecture électorale en RDC. Ils appellent à la révision de la Loi électorale, à la recomposition de la CENI et à la dépolitisation des institutions chargées de l’organisation des élections. Ils plaident pour la mise en place d’un cadre de concertation tripartite entre le pouvoir, l’opposition et la société civile pour superviser régulièrement le processus électoral.

Conclusion :

L’opposition congolaise fait face à un double défi dans sa lutte pour battre Félix Tshisekedi lors de l’élection présidentielle de décembre 2023. Alors que certains se concentrent sur la recomposition du système électoral, d’autres insistent sur la nécessité d’obtenir la vérité des urnes. Quoi qu’il en soit, il est primordial de mettre en place un processus électoral transparent, impartial et libre de toute instrumentalisation politique. Seulement ainsi pourra-t-on garantir la légitimité et la stabilité du futur président de la République démocratique du Congo.