La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), particulièrement dans l’est de la région, continue de se dégrader au fil du temps. Cette dégradation persiste malgré l’absence de tout affrontement entre l’armée et les Forces armées de la rébellion du M23. En effet, le M23 est accusé de semer régulièrement l’insécurité dans plusieurs zones contrôlées, notamment celles de Rutshuru et de Masisi, où il détient des vastes territoires.
L’insécurité grandissante due au M23 est plus qu’une simple rumeur, et les chiffres parlent d’eux-mêmes. «Le M23 continue de semer l’insécurité, il a ainsi tué au moins 47 civils au Nord-Kivu au cours de la période récente », a souligné la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, Martha Pobee, devant le Conseil de sécurité.
Le cessez-le-feu, qui est en vigueur depuis mars dernier entre l’armée et le M23, a permis un « calme relatif » à Rutshuru qui a donné la possibilité à certains déplacés d’y retourner. Selon Martha Pobee, le cessez-le-feu a tenu jusqu’à présent, mais le M23 continue de garder sa position dans plusieurs agglomérations, notamment les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
L’Est de la RDC est confronté à une grave crise humanitaire due à la persistance de l’activisme de ces groupes armés. Plusieurs provinces, notamment celles de Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, comptent environ 6,3 millions de personnes déplacées depuis mars 2022.
Dans l’ensemble, la situation sécuritaire demeure préoccupante dans la région de l’Est de la RDC. Des mesures doivent être prises d’urgence pour changer cette situation et assurer la sécurité des populations affectées.