Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont publié un message conjoint à l’issue de leur 60e assemblée plénière, qui s’est tenue à Lubumbashi du 19 au 22 juin. Dans ce message, la CENCO a appelé le peuple congolais à se réveiller face à la situation socio-pastorale du pays. Depuis son indépendance en 1960, la République démocratique du Congo a connu des crises politiques récurrentes, en partie liées à la contestation de la légitimité des institutions et de leurs dirigeants.
Les évêques ont souligné la nécessité d’élections libres, inclusives, transparentes et pacifiques pour garantir la stabilité et le bien-être de la population. Tout en reconnaissant les efforts entrepris par le gouvernement et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour publier le calendrier électoral et constituer le fichier électoral dans les délais impartis, la CENCO a exprimé des inquiétudes quant au processus électoral en cours.
En particulier, les évêques ont évoqué l’absence d’un cadre de concertation tripartite entre la Majorité, l’Opposition et la Société Civile, nécessaire pour clarifier la problématique des Centres d’Inscriptions (CI) non retrouvés sur le terrain et la question des matériels électoraux sensibles détenus par des personnes non qualifiées. La CENCO a également mis en avant la situation de l’exhaustivité des données des Centres d’Inscription ayant connu des dysfonctionnements et l’absence d’une contre-expertise crédible par un organisme international spécialisé pour auditer le fichier électoral.
La CENCO a conclu son message en appelant le peuple congolais à se montrer vigilant, à ne pas vendre ou corrompre sa conscience et à choisir des dirigeants élus de manière crédible. Tout en soulignant la nécessité d’en tirer des enseignements après les élections de 2018 qui ont été entachées d’irrégularités, les évêques catholiques ont estimé que le processus électoral en cours est « mal engagé ».
En résumé, la CENCO appelle le peuple congolais à se réveiller face à la situation socio-pastorale du pays et à être vigilant quant au processus électoral en cours. Les évêques ont exprimé des inquiétudes quant à l’absence d’un cadre de concertation tripartite, au manque de données complètes des Centres d’Inscription, au détournement de matériels électoraux sensibles et à l’absence d’une contre-expertise crédible. La CENCO souligne la nécessité de choisir des dirigeants élus de manière crédible pour garantir la stabilité et le bien-être de la population.