Le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) qui s’est tenu à Bujumbura, a suscité un grand intérêt auprès de la population congolaise. Cette rencontre avait pour objectif principal de discuter la question de sécurité dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les différents chefs d’Etats ont ainsi évoqué les questions relatives à la phase de cantonnement des terroristes du Mouvement du 23 mars ( M23) après leur retrait des zones qu’ils occupaient.
Les recommandations formulées à l’issue de ce sommet extraordinaire ont ordonné à la force régionale de travailler avec les chefs des forces de défense, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et les autres parties prenantes pour visiter et vérifier dans les trois semaines la pertinence du camp de Rumangabo pour le pré-cantonnement du M23 et d’autres groupes armés.
Le camp de Rumangabo est l’un des principaux camps militaires de la province du Nord-Kivu. Sa position tactique explique pourquoi elle est considérée comme une enclave prioritaire pour la sécurisation de la région. Cette base militaire fut par ailleurs le quartier général du Mouvement du 23 mars lors de son insurrection de 2012-2013.
Le Président de la République Félix Tshisekedi avait annoncé en avril dernier que les terroristes du M23 seraient cantonnés près de la ville de Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. Félix Tshisekedi avait assuré que des éléments de l’armée angolaise allaient bientôt se déployer dans l’Est de la RDC en vue de poursuivre l’encadrement du processus de retrait des M23. Le chef de l’Etat avait déclaré que cette phase de cantonnement se fera de manière progressive, et que les hommes du M23 acceptent de réintégrer la société civile après leur désarmement et leur démobilisation.
En somme, il ressort de ces différentes prises de décision que l’avenir de la sécurité dans l’Est de la République Démocratique du Congo est en train de se dessiner. L’accord signé avec les Chefs d’Etats de la Communauté de l’Afrique de l’Est augmente l’espoir d’une sécurité assurée pour la population de cette région minée par les infiltrations des terroristes du M23 et d’autres groupes armés.