A Butembo, les propriétaires de camions-bennes et les transporteurs de marchandises exerçant sur les routes menant vers l’ancienne province Orientale ont décidé de suspendre le transport sur ces axes, depuis le lundi 29 Mai. Cette mesure est actuellement controversée et divise les acteurs. Si certains agents dans les agences y voient une grève effective, la plateforme des transporteurs, elle, explique que la question de la grève n’est pas encore levée et que tout sera connu mercredi.
Il est 11 heures quart lorsque les journalistes sur les lieux constatent que, sur les avenues Butembo et Stade, les portes de toutes les agences de voyage menant vers l’ex province Orientale sont fermées. Quelques bagages arrivés dimanche et lundi sont devant les portes de ces agences et à chaque dix mètres, des carrefours sont formés. L’inquiétude s’affiche auprès des chauffeurs et manutentionnaires. Pourtant, Kashile de la plateforme des transporteurs PLATRACO voudrait recadrer les informations. Il indique que la grève n’a pas encore été déclenchée, mais que la plateforme est en démarche allant vers la grève. Kashile précise : « pour l’instant, nous essayons d’échanger avec les autorités. Si nos revendications ne trouvent pas de réponse, c’est là que nous pourrions déclencher la grève. Nous exigeons notamment la réhabilitation de nos routes ainsi que la sécurité sur les axes que nous fréquentons. »
Cette décision des transporteurs, prise lors de leur dernière assemblée générale tenue le vendredi 26 Mai, n’a pas fait l’unanimité auprès de leurs agents, qui selon eux « vivent au taux du jour ». Certains chauffeurs et manutentionnaires se plaignent, expliquant que la grève sèche n’est pas une solution, et demandent à leur hiérarchie d’autoriser, au moins, le voyage aux voitures. « Nous ne saurons pas vivre dans cette grève », affirme l’un d’eux.
Malgré les divergences du côté des acteurs du secteur, cette situation risque de perturber l’approvisionnement des zones concernées ainsi que l’activité économique de la région.