« La scène politique congolaise : avancées et points d’ombre »

La scène politique de la République Démocratique du Congo (RDC) reste toujours agitée ces derniers temps. Après la répression brutale de la marche des opposants par les forces de police le 20 mai dernier et la marche ratée une semaine après, les craintes d’un climat plus tendu n’ont pas été dissipées. Le jeudi 30 mai 2023, c’est Kinshasa qui se réveille dans une accalmie relative après les jours de tensions marqués par les manifestations et les actions politiques.

À cette date, des responsables politiques ont été arrêtés, dont Salomon Idi Kalonda Della, le conseiller spécial politique de Moïse Katumbi, l’un des leaders de l’opposition. Katumbi est un ancien gouverneur du Katanga et politicien influent ayant fondé le parti Ensemble pour la République. L’arrestation de Kalonda Della, membre éminent de son entourage, a surpris la classe politique congolaise et fait grand bruit sur la toile. Cette arrestation a été filmée par un membre de la suite de Katumbi avant d’être diffusée sur les réseaux sociaux, provoquant une vive émotion.

Immédiatement après cette arrestation, les médias ont rapporté que Della avait été interpellé pour possession d’arme illégale. Cependant, cette version a été rejetée par les opposants politiques, qui estiment qu’il s’agit d’une arrestation arbitraire. Depuis lors, le mouvement Ensemble pour la République a lancé un appel à la libération des prisonniers politiques. Le parti exige également la fin de la répression contre les opposants politiques et la fin de la dictature en RDC. 

Dans le même temps, les femmes congolaises font des avancées significatives dans la consolidation de la paix, avec la nomination de Julienne Lusenge à la coordination adjointe du mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba en RDC. Cette nomination est saluée comme une avancée importante pour la représentativité des femmes dans la consolidation de la paix dans le pays.

Malgré ces bonnes nouvelles, la question de la restriction des réseaux sociaux à l’approche des élections générales en RDC devient une source d’inquiétude pour les citoyens congolais. Les autorités envisagent une telle mesure pour limiter les discours haineux et la propagation des fausses informations. Cette annonce a été largement critiquée par les citoyens, les défenseurs des droits de l’homme et la société civile.

Parallèlement, la Cour pénale internationale renforce sa coopération judiciaire pour les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Un accord historique a été signé avec la République Démocratique du Congo pour lutter contre l’injustice et garantir la justice pour les victimes.

La question de la spoliation foncière en RDC a également été abordée suite à l’illégalité du déguerpissement d’un client de Maître Ignace Mwamba. L’avocat dénonce cette pratique et appelle à une réforme foncière pour renforcer la sécurité foncière des propriétaires.

Enfin, l’insécurité alimentaire en RDC est également une cause d’inquiétude pour les organisations internationales, car 67 millions de personnes sont touchées par ce fléau. Les zones les plus touchées et les solutions possibles sont étudiées par les acteurs locaux et internationaux.

En somme, la scène politique congolaise est marquée par des événements contrastés, où les avancées côtoient les points d’ombre.