Le réveil de l’opposition congolaise : une dynamique qui doit être accompagnée d’un programme structuré
Le vent du changement souffle en République Démocratique du Congo (RDC). Depuis le 20 mai 2023, l’opposition congolaise a retrouvé une voix et une visibilité qu’elle avait perdues depuis la mort de son icône Etienne Tshisekedi. Les manifestations ont été nombreuses et bruyantes, suscitant des réactions des chancelleries occidentales. Mais cela ne suffit pas.
L’opposition doit profiter de cet élan pour élaborer un programme cohérent et structurant. La RDC a besoin d’une alternative crédible et sérieuse pour éviter une autre alternance sans alternative.
Le défi est de taille. Il ne s’agit pas simplement de manifester pour le plaisir de manifester. Il faut proposer des solutions concrètes pour répondre aux différents problèmes du pays. La crise économique et sociale, la corruption et la gabegie financière, le manque de sécurité et l’insécurité alimentaire doivent être pris en compte.
L’opposition doit être capable de proposer un plan d’action clair, réalisable et surtout applicable en cas d’alternance. Les Congolais ont déjà connu une opposition radicale qui n’a pas su convaincre la population et encore moins les partenaires internationaux.
La mobilisation de l’opposition doit être accompagnée d’une organisation politique sérieuse et d’une équipe compétente, qui serait en mesure de mettre en œuvre un programme ambitieux.
La RDC peut être un pays émergent, avec un potentiel économique et humain considérable. Mais cela ne pourra être possible qu’avec une vision et une volonté politique forte.
Si l’image de l’opposition congolaise a été ternie ces dernières années, la dynamique actuelle peut changer la donne. Mais il est important de saisir cette opportunité pour proposer une alternative crédible et sérieuse à la population congolaise.