Le Kasaï, région centrale de la République Démocratique du Congo (RDC), reste particulièrement touché par l’enclavement et la pauvreté. Le président Félix Tshisekedi a pourtant initié quelques projets censés faciliter l’accès à la région et améliorer ses infrastructures. Cependant, depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq ans, rien ne fonctionne.
La route Mbuji-Mayi-Kananga, sur une distance de 188 km, est particulièrement frappante : seuls 17 km ont connu un début de travaux. Il est pourtant prévu que la société égyptienne SAMCRETE réalise ces travaux, pour lesquels l’État a déjà décaissé 27 millions de dollars. Mais la situation est bloquée, alors que peu de progrès sont visibles sur d’autres projets prévus dans la région, tels que la construction de l’Université de Mbuji-Mayi, du port de Ndomba, de la centrale solaire de Tshipuka ou encore de la route Kananga-Kalamba-Mbuji reliant la RDC à l’Angola.
Les rumeurs de magouilles et de mauvaises pratiques se multiplient autour de ces projets. Les officiels ne feraient pas preuve d’innocence. Le projet 100 jours est un exemple parfait de la magouille qui sévit dans ces projets. La route Kananga-Mbuji-Mayi est en train de sombrer, tout comme d’autres projets dans la région, en grande partie dus à l’inaction des autorités.
Le gouvernement rencontre de nombreuses difficultés, peut-être en partie à cause de certains de ses membres, tels que Nicolas Kazadi Kadima, ministre des Finances et ami personnel de Félix Tshisekedi, mais peu présent dans les actions de l’UDPS, le parti présidentiel. Quant à Alexis Gisaro, ministre des Travaux publics, sa nomination reste obscure auprès de l’UDPS. Le gouverneur Mathias Kabeya, lui, est toujours confronté à des malversations financières. Les tensions sont donc présentes et freinent le développement de la région.
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