Le président Felix-Antoine Tshisekedi a rencontré les Congolais de la diaspora à Beijing le jeudi 25 mai. Lors de cette rencontre, le chef de l’Etat congolais est revenu sur les tensions communautaires qui endeuillent le Grand-Bandundu depuis quelques mois, en particulier le conflit Teke-Yaka qui a donné lieu à une résurgence de la milice Mobondo.
Selon le chef de l’Etat, ces tensions seraient le résultat de manœuvres d’un voisin plus qu’entrepreneur. En effet, le Président Félix Tshisekedi a soupçonné le Rwanda d’être à l’origine du conflit en question.
Le conflit, qui oppose les communautés Teke et Yaka, aurait été alimenté par des désaccords fonciers sur certains territoires. Le président Tshisekedi n’a cependant pas donné plus de détails sur ce point.
Face à cette situation, le chef de l’Etat a annoncé des mesures politiques et sécuritaires pour ramener la paix dans la région. Une commission parlementaire élargie à des membres du gouvernement et autres personnalités sera ainsi mise en place pour se rendre sur le terrain et se faire une idée précise de la situation.
Le président Tshisekedi a également mis en exergue les velléités hégémoniques du Rwanda, accusant le voisin à l’Est de « tisser des réseaux maffieux » pour s’enrichir sur le dos du Congo.
Les autorités congolaises entendent donc riposter intelligemment pour mettre fin à l’empiètement rwandais. Ainsi, après avoir dénoncé la situation et sensibilisé la communauté internationale, elles comptent monter en puissance les forces armées nationales pour préserver la paix et la prospérité du pays.
Il est à noter que les tensions communautaires et les conflits fonciers sont monnaie courante en RDC, en particulier dans les provinces du Grand-Kasaï et du Grand-Bandundu. Mais cette fois-ci, le chef de l’Etat fait clairement du Rwanda un bouc émissaire en lien avec ces tensions.
Félix Tshisekedi est en Chine pour un voyage officiel, les autorités congolaises espérant notamment renégocier de nouveaux contrats miniers plus avantageux pour la RDC.