Les partis politiques Ensemble pour la République, UDPS Tshisekedi et Leadership et Gouvernance pour le Développement ont tenu leurs activités politiques à Kikwit ce samedi, malgré l’interdiction des autorités locales. Après avoir invoqué l’insécurité liée aux miliciens Mobondo et le manque d’effectifs pour assurer la sécurité, la mairie avait en effet ordonné le renvoi des activités politiques à une date ultérieure.
Cependant, après avoir été contraints d’annuler les activités politiques de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, les membres des partis politiques ont envoyé des lettres assurant de la sécurité de leurs militants durant la manifestation, ce qui a permis leur tenue.
Matata Ponyo a tenu sa conférence dans la salle polyvalente la Touraine dans la commune de Lukolela, pendant qu’UDPS-Tshisekedi organisait son meeting à la tribune du camp Nsinga, et Ensemble réunissait ses membres en son siège pour un réarmement moral.
Cet événement suscite les débats autour des restrictions à la liberté de parole en République Démocratique du Congo. En effet, rien ne semble avoir empêché les partis politiques à assurer la sécurité de leurs militants. Cette situation risque néanmoins de déclencher encore plus de restrictions de la part des autorités, comme cela a été le cas pour la conférence de Matata Ponyo la veille, où les militants ont été expulsés de la salle et l’ancien Premier ministre empêché de tenir sa conférence.
Cette situation vient une fois de plus alerter sur la précarité de la sécurité en RDC, avec l’insécurité permanente liée aux groupes armés et terroristes, et sur la nécessité pour les autorités de mieux assurer la sécurité de la population.
De plus, elle souligne l’importance de la liberté de parole et de la nécessité de la maintenir en toutes circonstances pour garantir la démocratie et une société civile épanouie.