La coopération militaire entre la Chine et la République Démocratique du Congo (RDC) a été au cœur de la rencontre entre les présidents Félix Tshisekedi et Xi Jinping à Beijing le 26 mai dernier. À l’issue de cette rencontre, la Chine s’est engagée à accompagner la RDC dans la mise en œuvre de sa loi de programmation militaire visant à renforcer la capacité opérationnelle des Forces Armées.
Cette coopération pourra se traduire par des exercices et entraînements conjoints des forces armées ainsi que par des échanges renforcés dans les domaines de la paix et de la sécurité. La Chine a en outre exprimé sa volonté de soutenir la RDC dans la lutte contre les criminalités transfrontalières, un fléau qui continue de sévir dans le pays malgré les efforts déployés par les autorités.
Depuis l’adoption de sa loi de programmation militaire l’année dernière, le gouvernement congolais s’est fixé pour objectif de renforcer les capacités opérationnelles de ses forces armées. Cette loi financière pluriannuelle prévoit des dépenses d’équipements et de développement des Forces armées ainsi que des échéances des crédits de paiement.
Toutefois, la RDC est confrontée à de multiples défis sécuritaires, dont la montée de l’insécurité dans la province d’Ituri, les attaques récurrentes des groupes armés dans les provinces du Nord et Sud Kivu, ainsi que la présence d’une nouvelle milice Maï-Maï dans l’est du pays. La coopération militaire sino-congolaise pourrait donc contribuer à renforcer la sécurité dans la région.
Cependant, certains détracteurs de la politique de Félix Tshisekedi soulèvent des critiques quant à une éventuelle militarisation de la RDC, d’autant plus que le pays connaît une répression croissante de l’opposition politique. La situation sécuritaire en République Démocratique du Congo reste donc précaire et nécessite une approche globale incluant des réformes politiques et économiques pour permettre la stabilisation du pays.
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