La tension est à son comble en République Démocratique du Congo. Ce vendredi 26 mai, l’opposant Matata Ponyo a été empêché par les policiers d’accéder à la salle du cinquantenaire de la procure à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Pourtant, les militants et sympathisants de son parti étaient présents en grand nombre pour le meeting prévu de longue date.
Malgré tout, le gestionnaire de la salle a sorti le public sous prétexte qu’il avait « reçu l’ordre du gouverneur de province ». Selon le porte-parole du gouvernement provincial du Kwango, la décision de ne pas autoriser Matata Ponyo à tenir le meeting se justifie par des raisons sécuritaires: en effet, la province est en proie à l’activisme de la milice Mobondo et Matata Ponyo est accusé d’avoir mal géré plusieurs projets destinés à bénéficier au Kwango.
Cependant, l’opposant dénonce une nouvelle preuve de la dictature du régime en place. Selon ses dires, le gouverneur de la province a reçu l’instruction du vice-premier ministre Peter Kazadi.
La répression continue envers les opposants et les militants politiques en République Démocratique du Congo. Cette semaine, une marche de l’opposition organisée par Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sesanga a été violemment réprimée à Kinshasa par les forces de l’ordre et de sécurité. Face à un processus électoral chaotique, les quatre leaders de l’opposition et leurs militants ont également été empêchés de tenir un sit-in devant le bureau de la CENI.
Cette crise révèle une fois de plus les tensions politiques et la pression exercée sur l’opposition dans le pays. La situation est particulièrement tendue dans la province de Kwango, où la milice Mobondo continue ses activités violentes.
Il est temps que le gouvernement mette en place des solutions durables pour apaiser les tensions politiques en RDC. Il est important de respecter la liberté d’expression et de réunion, ainsi que les droits de l’opposition politique.