La fin de l’enquête sur l’affaire BIAC, dans laquelle Michel Losembe était impliqué, marque un nouveau chapitre pour l’ancien Directeur Général. En effet, son dossier judiciaire a été classé sans suites le 12 avril 2023, réhabilitant ainsi l’homme qui avait toujours nié les malversations qui lui étaient reprochées.
Cette décision de justice intervient dans un contexte mouvementé pour la BIAC, troisième banque du pays et l’une des plus influentes en RDC, qui fait actuellement l’objet d’une liquidation. La suspension d’une ligne de refinancement de 40 milliards de francs congolais, avait considérablement affecté la santé financière de la banque et a contribué à une crise de confiance qui a déclenché une ruée des déposants.
Les déposants et les employés de la BIAC, en quête de justice depuis 2016, continuent d’attendre une résolution équitable de leur situation. Le gouvernement congolais s’est toutefois engagé à rembourser les déposants à hauteur d’au moins 121,5 millions de dollars et à trouver une solution équitable à cette situation liée à la faillite de la banque.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les institutions financières en RD Congo et la nécessité d’une bonne gouvernance dans le secteur bancaire. Des avancées sont nécessaires pour permettre aux congolais de retrouver confiance dans leur système bancaire.
Cependant, cette affaire n’a pas seulement des répercussions économiques, elle a également des conséquences sur le plan politique. Elle met en lumière les enjeux de la lutte contre la corruption et la nécessité de renforcer les mécanismes de lutte contre ce fléau. Le gouvernement doit aussi prendre des mesures pour résoudre la liquidation de la BIAC, dans le respect des intérêts des déposants et employés.
En somme, la fin de l’enquête sur l’affaire BIAC est une décision importante pour Michel Losembe, qui peut enfin envisager un avenir sans l’ombre de la suspicion qui planait au-dessus de sa tête. Cependant, cette affaire est un rappel de la nécessité de renforcer la gouvernance et la transparence des institutions financières et des mécanismes de lutte contre la corruption en RDC.