RDC : Des personnalités politiques empêchées de manifester devant le siège de la CENI, quels enjeux pour la démocratie congolaise ?

L’actualité en République Démocratique du Congo a connu hier un évènement étourdissant. En effet, Augustin Matata Ponyo, Martin Fayulu Madidi, Moise Katumbi Chapwe et Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, des personnalités notables de la classe politique, avaient prévu une manifestation devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Leur désarroi: dénoncer les exactions dont les électeurs auraient été victimes lors des récentes élections dans le pays. Malheureusement, leur manifestation a été empêchée par la Police nationale congolaise (PNC) qui avait érigé un périmètre de sécurité, en plus de l’interdiction de toute manifestation politique sur le boulevard du 30 juin déclaré zone neutre.

Cet incident intervient à la suite de la récente déclaration du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde, qui avait martelé que le gouvernement ne reculera pas devant « le chantage » de l’opposition. Cette dernière, quant à elle continue de clamer haut et fort que les élections ont été truquées et que leur victoire a été volée.

Les évènements d’hier ont été largement commentés et partagés sur les réseaux sociaux, mais également sur les sites d’informations. En outre, il est indéniable que les derniers scrutins en RDC ont été entaché de violences, de fraudes et de contestations politiques.

Pourquoi cette grisaille persiste t-elle autant? Quel avenir pour la démocratie et les citoyens congolais? Autant de questions auxquelles il devient urgent de répondre.