« Manifestation de l’opposition en RDC : Seth Kikuni affirme la détermination pour des élections justes et transparentes en 2023 malgré la répression policière »

Seth Kikuni, président du parti politique « Piste pour l’émergence » et candidat annoncé à l’élection présidentielle prévue en décembre 2023, s’est joint à plusieurs leaders de l’opposition pour manifester devant le siège de la CENI, qui est l’institution responsable de l’organisation des élections en République Démocratique du Congo (RDC). Matata Ponyo, Martin Fayulu, Moise Katumbi et Delly Sesanga étaient également présents, mais tous ont été bloqués par la police avant d’atteindre leur destination.

L’opposition conteste la composition actuelle de la CENI, affirmant qu’elle est instrumentalisée par le président actuel Félix Tshisekedi pour préparer une fraude électorale en 2023. La répression policière dont ont été victimes les manifestants n’a fait qu’accentuer leur détermination à obtenir des élections justes, transparentes et équitables. Seth Kikuni a déclaré à cet effet : « Félix Tshisekedi n’aura pas gain de cause même pas en rêve ».

La veille de cette manifestation, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde, avait déclaré que le gouvernement ne cèderait pas au « chantage » de l’opposition. L’hôtel de ville de Kinshasa avait également interdit la manifestation, précisant que le boulevard du 30 juin était une zone neutre et interdite pour les manifestations politiques.

Le sit-in de l’opposition a été forcé de se disperser suite à l’interdiction des autorités locales. La police avait déployé un nombre impressionnant de forces de l’ordre pour empêcher les manifestants d’atteindre le siège de la CENI.

La République Démocratique du Congo a traversé une période tumultueuse en 2018 lors des dernières élections présidentielles, qui ont été marquées par des exactions et des actes de violences. L’opposition congolaise veut que cette histoire ne se répète pas en 2023, d’où leur détermination à tout faire pour obtenir des élections libres et transparentes.

Le débat sur la répression policière en RDC est au cœur des préoccupations, car les forces de l’ordre sont souvent accusées de violer les droits de l’homme et de commettre des abus de pouvoir. Les autorités congolaises ont récemment décidé de renforcer la formation professionnelle des forces de sécurité afin de lutter contre les violences sexuelles et améliorer leur efficacité.

En somme, la situation politique en RDC est tendue, et la question de la transparence électorale reste un enjeu majeur pour le pays. La mobilisation de l’opposition et la répression policière qu’elle subit illustrent les défis que devra surmonter la RDC pour consolider sa démocratie et garantir une paix durable dans le pays.