La République Démocratique du Congo a connu récemment des troubles politiques agités. Le président Félix Tshisekedi en visite en Chine s’est prononcé sur les derniers événements survenus dans son pays. Il a reconnu que les manifestants et les forces de l’ordre ont commis des excès, mais il a également souligné la nécessité de renforcer le professionnalisme des forces de sécurité du pays.
Selon le président Tshisekedi, la police congolaise a été démantelée pendant 18 ans et constituée de jeunes gens sans formation, envoyés pour faire des victimes et terroriser la population. Le chef de l’Etat a promis de renforcer leurs capacités en relançant l’académie de police et en partenariat avec les émirats arabes unis.
Tout en reconnaissant les excès commis par la police lors de la manifestation, le président Tshisekedi a également dénoncé les organisateurs de la marche qui ont incité les manifestants à agresser la police, causant des blessures à 27 agents de l’ordre. Il a cependant tenu à souligner que la police ne s’est pas contenue et a commis des actes disproportionnés parfois exagérés.
Dans ce contexte, le député national Ados Ndombasi a déposé une lettre sur la « question orale avec débat sur les actes de barbarie commis par la police lors de la marche du 20 mai 2023 » au bureau de l’Assemblée nationale, visant le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières.
La police nationale congolaise a également lancé une lutte contre les violences sexuelles avec un plan d’action quinquennal actualisé et a renforcé sa formation professionnelle dans ce domaine.
Cette actualité récente révèle l’importance de la formation professionnelle et continue des forces de sécurité d’un pays, surtout dans un contexte social où agressions et manifestations peuvent survenir.