La Police Nationale Congolaise a récemment clôturé un atelier de réactualisation du plan d’action quinquennal de lutte contre les violences sexuelles dans le pays (PAQ IIème Génération 2023-2027). Pendant deux jours, les représentants des départements impliqués ont travaillé sur les six axes d’intervention tant au niveau interne qu’au niveau de la société, à savoir la prévention, la répression, la protection, le renforcement des capacités, la communication et la coordination, ainsi que l’analyse, le suivi et l’évaluation.
Le but de cette réactualisation est d’encourager la population à dénoncer ou témoigner des cas de violences sexuelles sans crainte de représailles ou de stigmatisation, mais aussi permettre de croire en la protection de la PNC. Lors de la séance de travail, le commissaire général, Alonga Boni Benjamin, a procédé à la signature de l’acte d’engagement des commissaires généraux dans le cadre de la lutte contre les VBG par la PNC. Il a rappelé à l’ordre les officiers de police avant de les encourager à poursuivre les travaux pour rendre effectif le PAQ IIème génération.
Le plan a été lancé en 2019 avec l’objectif de mettre fin aux violences sexuelles commises par la PNC et de faire une contribution significative à la lutte contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo, y compris la lutte contre l’impunité, ainsi que la protection des victimes et des témoins (2019-2021). À ce jour, plus de 250 commandants d’unités de polices ont signé les actes d’engagements à travers le pays.
Cependant, l’absence de mise en place d’un comité de pilotage du projet, par le ministère de l’intérieur a retardé sa mise en œuvre. L’arrêté portant mise en place a déjà été signé par le ministre honoraire, Gilbert Kankonde. Les ministères impliqués devraient désigner des délégués qui feront partie de ce comité de pilotage. La MONUSCO, ONU Femmes, le BCNUDH-WPA et UNPOL ainsi que la société civile doivent également en faire partie.
Il est important de noter que ces efforts visant à lutter contre les violences sexuelles doivent être soutenus pour permettre à la population d’avoir confiance en la police et pour que cette dernière puisse remplir son rôle de garant de l’application des lois. La répression et la prévention des cas de violences sexuelles doivent être mises en avant pour que ces pratiques inhumaines soient interdites et punies.