La ministre congolaise de la Justice et garde des Sceaux Rose Mutombo a récemment déposé une plainte à la Cour Pénale Internationale (CPI), à la Haye aux Pays-Bas, à l’encontre du mouvement terroriste M23 et de l’armée rwandaise. La plainte porte sur les crimes commis dans l’Est du pays, ainsi que sur les pillages systématiques et à grande échelle de ses ressources naturelles par les agents de la coalition RDF-M23. Le Procureur adjoint de la CPI, Mame Mandiaye Niang, a réceptionné la plainte.
Dans cette optique, la RDC demande à la CPI de focaliser son attention sur cette situation et d’enquêter sur les poursuites et la répression des agents impliqués dans les violations graves du Droit international humanitaire (DIH) et du Droit international des droits de l’homme (DIDH) enregistrés entre 2022 et 2023. La ministre de la Justice a souligné que la RDC est profondément préoccupée par les graves crimes commis contre les populations civiles, ainsi que les pillages systématiques et à grande échelle de ses ressources naturelles par les agents de la coalition RDF-M23.
Les récents événements dans la province du Nord Kivu, où le mouvement M23 a massacré au moins 131 civils entre novembre et décembre 2022, ont ravivé les craintes dans l’Est du pays. Une enquête préliminaire du Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme en République démocratique du Congo (BCNUDH) et de la MONUSCO ont confirmé que les terroristes du M23 ont tué au moins 131 civils lors d’actes de représailles contre les populations civiles.
Ces violences ont été commises dans le cadre d’une campagne de meurtres, de viols, d’enlèvements et de pillages contre les villages de Kishishe et Bambo en représailles à des affrontements entre le M23 et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR – FOCA) et des groupes armés Mayi-Mayi Mazembe et Nyatura Coalition des Mouvements pour le Changement.
À la suite de ces événements, le gouvernement congolais a adressé une invitation au Procureur de la CPI, Karim Khan, pour une visite prévue du 28 au 31 mai prochain dans la capitale congolaise et d’autres provinces concernées par ces atrocités.
Cette plainte peut être considérée comme une étape importante dans la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves du DIH et du DIDH, qui touchent l’ensemble de la communauté internationale. Dans ce contexte, la RDC espère que les auteurs de ces violations répondront de leurs actes devant la justice internationale.