La situation dans la province de Kwango en République démocratique du Congo demeure tendue suite à l’extension du conflit interethnique entre les communautés Teke et Yaka. Au cœur de cette crise, l’existence de groupes armés appelés « Mobondo » qui ont provoqué des troubles dans plusieurs régions, dont certaines périphéries de Kinshasa.
Le gouvernement congolais a récemment avancé la thèse d’une manipulation politicienne derrière ces violences. Pour le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, certains acteurs politiques et notabilités seraient impliqués dans ce conflit pour fragiliser les institutions étatiques et saboter l’autorité de l’État.
Pourtant, l’église catholique en RDC avance une thèse différente. Selon le cardinal Fridolin Ambongo, il n’y aurait pas de conflits entre les communautés Teke et Yaka à Kwamouth. Il dénonce plutôt une mise en scène et une instrumentalisation du conflit depuis Kinshasa pour des intérêts politiques et économiques.
Les prélats catholiques sont d’ailleurs catégoriques : « des mains invisibles sanguinaires » à partir de Kinshasa se cachent derrière tous ces conflits. Ils dénoncent une pure instrumentalisation de ces derniers par certains hommes politiques en quête de légitimité locale.
Malgré les différents appels à la paix et aux négociations, les violences persistent dans la province de Kwango. La Monusco, mission de l’ONU en RDC, a dépêché un nouveau commandant dans la région pour renforcer la coopération avec les FARDC.
Le processus électoral en RDC est également en cours, et les acteurs politiques sont en pleine course contre la montre pour se préparer aux prochaines échéances électorales.