L’actualité en RDC est en ébullition avec la nomination de Julienne Lusenge en tant que coordinatrice adjointe du Mécanisme National de Suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba. La militante défenseure des droits de l’homme et des femmes, particulièrement active dans la lutte contre les violences sexuelles, est une voix forte en faveur des victimes en temps de guerre. Présidente du conseil d’administration de Solidarité Féminine pour la Paix et le Développement Intégral (SOFEPADI) et directrice du Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC), Julienne Lusenge est une figure emblématique du combat pour les droits des femmes en République Démocratique du Congo.
Le parcours de Julienne Lusenge est impressionnant, ponctué de nombreuses distinctions et prix pour son engagement en faveur des femmes victimes de violences. Parmi les plus prestigieux, on compte la chevalerie de la Légion d’honneur (2013), le Prix Ginetta Sagna délivré par Amnesty International USA (2016) et l’International Women’s Rights Award délivré durant le Sommet de Genève pour les droits de l’homme et la démocratie (2018).
En cette année 2021, Julienne Lusenge a été proclamée Prix international du courage féminin du département d’Etat américain (IWOC2021) et a reçu le sixième prix annuel Aurora for Awakening Humanity à Venise. Ces distinctions témoignent de son engagement incessant en faveur de l’égalité des genres et de la justice pour les victimes de violences sexuelles.
Cette nomination intervient alors que Julienne Lusenge travaillait à la mise en place de la Synergie des femmes pour la paix et la sécurité (SFPS), une plateforme des médiatrices congolaises qui vise à renforcer les processus de paix et de sécurité en impliquant les femmes à tous les niveaux de la prise de décision. Avec cette nouvelle fonction de coordinatrice adjointe du MNS, elle va désormais seconder Alphonse Mr. Ntumba Lwaba.
En somme, la nomination de Julienne Lusenge est une excellente nouvelle pour la lutte contre les violences sexuelles en RDC. Les associations de femmes et les militants des droits de l’homme voient en elle une alliée de poids pour faire progresser leur combat en faveur de l’égalité des genres et de la justice pour les victimes de violences sexuelles en temps de guerre.