La tension est à son comble à Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), où la police a placé des barrières dans toutes les voies menant au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sur le Boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe. Les autorités ont justifié cette mesure en invoquant l’inviolabilité du siège de la centrale électorale conformément à certaines dispositions légales. Cela a suscité la colère de l’opposition, notamment des leaders Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sessanga et Augustin Matata, qui ont appelé à manifester devant le siège de la CENI le mercredi 25 mai.
Malgré l’interdiction du sit-in, les leaders de l’opposition ont maintenu leur appel à manifester, mais ils ont été empêchés de le faire par les forces de l’ordre. Cette situation reflète les tensions qui prévalent en RDC en période électorale.
Pourtant, selon certains analystes, la RDC semble se préparer activement pour les élections législatives de cette année, malgré les retards et les difficultés rencontrées pour les préparatifs. Le gouvernement a assuré son soutien financier pour la tenue des élections et a entamé un dialogue social pour renforcer l’industrialisation et la création d’emplois.
Néanmoins, les rivalités politiques ont conduit à des affrontements dans certaines régions du pays. Dans le Grand Bandundu, les violences ont éclaté, avec des accusations portées contre le Rwanda par le président Tshisekedi. Il en résulte une situation tendue qui complique davantage la tenue des élections, sur fond de soupçons de corruption au sein de la CENI.
Malgré l’incertitude qui règne, le processus électoral est en cours et les dirigeants congolais doivent faire preuve de responsabilité pour garantir des élections libres, transparentes et pacifiques. Par ailleurs, la coopération internationale sera nécessaire pour relever les défis qui attendent la RDC, et cela passe par une inclusion de toutes les parties prenantes dans le processus de prise de décision.