« Tensions au sein du Syndicat des enseignants du Congo : Des déclarations qui menacent l’unité de la corporation enseignante »

Les tensions sont vives depuis quelques jours au sein du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et de l’intersyndicale des Syndicats, dont le SYECO est membre. La secrétaire générale du syndicat, Cécile Tshiyombo, a déclaré sans détour que son syndicat et deux autres, le SYNECAT et le SYNEP, se réservent le droit de quitter l’intersyndicale qu’ils jugent instable et non reconnue par la loi. Ces déclarations interviennent après une série de désaccords internes à l’intersyndicale, portant notamment sur la gestion de la grève décrétée le 18 mai dernier.

Lors d’une conférence de presse, Godefroid Matondo, membre du SYECO et opposé à Cécile Tshiyombo, avait annoncé la suspension de la grève avant même son entrée en vigueur. Mais pour Tshiyombo et ses partisans, cette décision était prématurée : ils estimaient qu’il fallait attendre l’entrée en vigueur de la grève avant d’évaluer la situation. Le gouvernement, soucieux de désamorcer la crise, a liquidé en urgence une paie complémentaire mais cette mesure n’a pas suffi à calmer la situation.

Alors que le conflit perdure, il est important de rappeler la nécessité d’une cohésion au sein de la corporation enseignante en RDC. Si les revendications des enseignants sont légitimes, des divisions internes risquent d’affaiblir leur force de négociation. En attendant une résolution de la crise, la rédaction de CONGOPROFOND. NET reste mobilisée pour suivre de près la situation.