« Répression de la manifestation de l’opposition : le gouvernement congolais répond aux accusations des organisations de la société civile lors d’une conférence de presse »

Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières Peter Kazadi a tenu une conférence de presse pour répondre aux questions d’actualité du pays, et aborder particulièrement la situation relative à la manifestation réprimée de l’opposition par les forces de l’ordre le samedi 20 mai dernier à Kinshasa. Cette répression a suscité des vives réactions de la part des organisations de la société civile, dont l’épiscopat et plusieurs partis politiques, qui ont déploré la violence et l’usage disproportionné de la force contre les manifestants. Le gouvernement congolais, quant à lui, a défendu l’action de la police nationale congolaise en vantant son professionnalisme et ses succès dans la maîtrise des voyous.

Lors de cette conférence de presse, le vice-premier ministre a dénoncé la façon dont le gouvernement congolais a été traité dans les médias, accusé d’être un pouvoir dictateur qui envoie la police commettre des bévues. Il a comparé la situation en RDC avec celle en France et aux États-Unis, en déclarant que dans ces pays, lorsque des citoyens ont été tués par des policiers, on a singularisé et parlé des agents indisciplinés, tandis qu’en RDC, on responsabilisait le gouvernement et le chef de l’État à chaque manquement des forces de l’ordre.

Le vice-premier ministre a également dénoncé un chantage consistant à dire que le pouvoir Tshisekedi est un pouvoir dictatorial, qui envoie la police commettre des bévues. Face à cette situation, le gouvernement congolais n’entend pas se laisser faire ni se laisser intimider.

En conclusion, la conférence de presse du vice-premier ministre de l’Intérieur de la RD Congo, Peter Kazadi, a permis de mettre en lumière les différents points de vue de la société civile et du gouvernement au sujet de la répression de la manifestation de l’opposition le 20 mai dernier. Si le gouvernement a défendu l’action de la police nationale congolaise en vantant son professionnalisme, plusieurs organisations de la société civile ont dénoncé la violence et l’usage disproportionné de la force contre les manifestants. Dans ce contexte, le gouvernement congolais refuse de se laisser intimider et dénonce une couverture médiatique partisane et biaisée contre l’action de ses forces de l’ordre.