« Recrutement ethnocentrique dans les forces de sécurité de RD Congo : la révélation choquante des policiers rwandophones payés par une entreprise minière »

RDC : Les forces de sécurité recruteraient des policiers ethniquement homogènes !

Le secteur de la sécurité en RD Congo a connu une nouvelle polémique. L’officier du ministère public qui a révélé que des policiers rwandophones, en uniformes de la police nationale congolaise, chargés de la sécurité de la société minière de Bisunzu (SMB), seraient payés par cette entreprise minière à hauteur de 12.000 $, sévissent dans les rangs de la police et de l’armée congolaise. Cette information vient compléter les soupçons sur le recrutement en RD Congo des forces de sécurité, constaté par divers rapports internationaux, visant principalement une seule ethnie.

Le commissaire principal Robert Mushamalirwa, chargé de la sécurité de la société SMB, a confirmé les faits, tout en apportant certaines précisions à cette affaire. Lors d’une audience tenue le 23 mai, il a expliqué avoir trouvé des policiers rwandophones, sans pouvoir dire avec exactitude comment ils ont été recrutés, mais a précisé que parmi eux, plusieurs sont des anciens du CNDP et du M23. Or, le code pénal militaire interdit le recrutement des personnes issues d’une même souche ethnique au sein de la police et de l’armée.

Cette révélation vient rappeler que la crise politique dans le pays est non seulement institutionnelle mais également communautaire. La politique de marginalisation, de ghettoïsation, d’exclusion et de discrimination menée contre certains groupes sociaux, révèle la profondeur de la crise du vivre ensemble.

Cette actualité fait suite à une série d’articles publiés sur notre blog « Fatshi Metrie », visant à dénoncer les dysfonctionnements et les inégalités sociales en RD Congo. Ces articles se concentrent sur la crise électorale, les tensions politiques, les restrictions et la répression de la liberté d’expression, mais également sur les problèmes économiques et sociaux qui affectent le quotidien des Congolais.

Il est donc urgent de construire un environnement sain pour le dialogue, l’écoute et le respect de l’autre. Les autorités doivent garantir la sécurité des citoyens et mettre fin à l’impunité en poursuivant toutes les actions et les acteurs qui perpétuent des violences communautaires, en veillant également à faire respecter les lois et les principes de la République.

Nous espérons que le prochain gouvernement en RD Congo sera engagé dans cette direction et mettra en place des programmes de développement inclusifs, capables de sortir ce pays de l’ornière.