L’opposition politique congolaise est en ébullition depuis plusieurs semaines. Les tensions électorales ont atteint leur paroxysme lorsque des personnalités politiques de l’opposition, dont Augustin Matata Ponyo et Martin Fayulu Madidi, ont organisé un sit-in devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Leur objectif était de protester contre un processus électoral qu’ils qualifient de chaotique et de demander l’instauration d’un processus « équitable, transparent, équitable et juste ». Cependant, ils ont été empêchés de manifester par la Police Nationale congolaise qui avait érigé un périmètre de sécurité autour du siège de la commission électorale.
Ces événements ont suscité une vive réaction de la part de la population congolaise, qui s’interroge sur l’avenir du processus électoral en cours. Si certaines voix s’élèvent pour dénoncer le caractère sacré de ce processus et l’importance d’un scrutin transparent et équitable, d’autres appellent à la prudence et à la vigilance face à une opposition qui chercherait à saboter les élections.
Parmi les personnalités politiques en sit-in à la CENI, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde, a affirmé que son gouvernement ne reculera pas devant « le chantage » de l’opposition. Déjà, l’hôtel de ville de Kinshasa avait interdit cette manifestation précisant que le boulevard du 30 juin est considéré comme une zone neutre, c’est-à-dire interdite aux manifestations politiques.
La situation politique est fragile en RDC et les élections prévues pour les prochains mois sont scrutées de près. La population congolaise espère un scrutin libre et transparent qui permettra de tourner la page d’une époque marquée par la violence et l’instabilité politique.