Titre: La CENI contestée en RDC: l’opposition empêchée de manifester devant le siège de la commission
La situation politique en République Démocratique du Congo (RDC) continue de s’envenimer avec la contestation de l’opposition sur la validité de la Commission Electorale Nationale (CENI). Ce mercredi 25 mai, l’opposition avait appelé à un sit-in devant le siège de la CENI, situé sur le Boulevard du 30 juin dans la commune de la Gombe à Kinshasa.
Cependant, la police a placé des barrières dans toutes les voies conduisant vers le siège de la CENI, obligeant toute personne à présenter ses pièces d’identité pour se frayer un passage à pied. Ces dispositifs ont été mis en place pour empêcher les manifestants de l’opposition à l’appel des 4 leaders (Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sessanga et Augustin Matata).
La décision de la police d’interdire le sit-in de l’opposition se justifie par l’inviolabilité du siège de la CENI conformément à certaines dispositions légales, étant donné que la commission se trouve dans une zone neutre où les manifestations sont interdites. Cette décision avait été précédée par une instruction du vice-gouverneur à la police de faire respecter cette décision. La veille, le vice-Premier ministre de l’Intérieur avait affirmé que son gouvernement ne cédera pas face à ce qu’il a qualifié de chantage de l’opposition.
Dans ce contexte de tensions politiques persistantes, une proposition d’un édit pour préserver l’environnement dans la province du Kasai a été faite. La répression de la manifestation de l’opposition a suscité des réactions de la part d’organisations de la société civile qui accusent le gouvernement congolais de réprimer les mouvements pacifiques. Les États-Unis ont également exprimé leur préoccupation concernant la situation de l’est de la RDC et appelé à des élections libres et équitables.
Face à cette situation tendue, le nouveau commandant de la MONUSCO, la force de maintien de la paix des Nations Unies en RDC, a effectué sa première visite à Bunia pour renforcer la sécurité de la population civile. Le parti politique « Pisté pour l’émergence » quant à lui, a lancé sa campagne pour l’élection présidentielle de 2018 en prônant le respect des droits de l’Homme et de l’Etat de droit en RDC.
En somme, la contestation de la CENI et les tensions politiques qui en découlent continuent de préoccuper la nation congolaise ainsi que la communauté internationale. Les manifestations pacifiques de l’opposition ne semblent pas être tolérées par les autorités en place, tandis que des propositions pour préserver l’environnement et des appels pour des élections libres et équitables sont émis par des acteurs de la société civile et des États tiers.