Jean-Pascal Van Ypersele se présente à la présidence du GIEC en prônant l’inclusivité et la collaboration internationale

Le climatologue et professeur à l’UC Louvain Jean-Pascal Van Ypersele a fait part de sa candidature à la présidence du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). En effet, à quelques mois des élections prévues au mois de juillet de l’année en cours, il a séjourné à Kinshasa, la capitale de la RDC, pour présenter son programme et espérer obtenir la voix du pays.

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, il a précisé que sa présidence du GIEC serait axée autour de deux aspects : l’inclusivité et la collaboration internationale. Il souhaite faire du GIEC une organisation plus diverse, en mettant en avant les femmes, les jeunes auteurs et les scientifiques originaires des États en voie de développement.

En vue de l’élection, il a précisé les enjeux de son programme électoral. Ce dernier consiste à fournir la meilleure connexion possible entre les besoins des décideurs politiques, économiques, et de la société civile, et ce que peut offrir la littérature scientifique en termes d’informations. En outre, il souhaite faire du GIEC une organisation plus inclusive en élargissant la participation des scientifiques et en accordant une attention particulière aux autres langues que l’anglais et le français.

Jean-Pascal Van Ypersele a exprimé sa satisfaction quant à l’accueil reçu par les autorités congolaises et espère les convaincre de la pertinence de sa candidature. En effet, Kinshasa et d’autres pays ont souvent accusé les pays développés de ne pas respecter leurs engagements en termes de compensations en ce qui concerne la protection de l’environnement. Jean-Pascal Van Ypersele entend porter haut cette question afin d’aider ces différents pays à se faire entendre.

En cas de son élection, Jean-Pascal Van Ypersele serait le premier président du GIEC européen depuis 2002, date du départ du Britannique Robert Watson. Deux autres candidats sont en lice, Jim Skea, un physicien britannique, et Debra Roberts, une biogéographe sud-africaine, tous deux actuellement vice-présidents d’un des trois Groupes de travail du GIEC.

En somme, la position de Jean-Pascal Van Ypersele en faveur de l’inclusivité et de la collaboration internationale serait une forte valeur ajoutée pour le GIEC, si jamais il venait à être élu.