Grève des enseignants en RDC : cacophonie syndicale et confusion sur les revendications

Dans l’actualité congolaise, les enseignants ont récemment annoncé une grève pour réclamer la réalisation des promesses annoncées par le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Muaba Kazadi, à travers son communiqué officiel du 05 avril 2023. Mais la cacophonie syndicale a été grande la semaine dernière. Après l’annonce de la grève, quarante-huit heures plus tard, le porte-parole de l’intersyndicale, Godefroid Matondo, a annoncé sa suspension en mentionnant des avancées significatives réalisées par le gouvernement de la République.

Cette annonce a soulevé de nombreuses critiques parmi les enseignants qui commençaient à perdre confiance en leurs délégués syndicaux. Le lendemain de la suspension de la grève, la Secrétaire Générale de SYECO, Cécile Tshiyombo, avec des délégués du SYNECAT et du SYNEP, a désapprouvé la démarche cavalière de Godefroid Matondo et les siens, qualifiant la suspension de prématurée.

La rédaction note un brouillage entre Godefroid Matondo et Cécile Tshiyombo, deux grandes personnalités au sein de l’Intersyndicale des Syndicats des enseignants du Congo. Le volte-face de Godefroid Matondo est actuellement mal vu par l’opinion publique. Plusieurs enseignants qui se sont livrés à notre rédaction, déclarent qu’il n’est plus crédible.

Face à cet imbroglio, l’inquiétude grandit chez les enseignants. Les questions restent encore sans réponses : Quand la paie complémentaire pour les enseignants sera-t-elle liquidée ? Qui se trouve du bon côté de l’histoire entre Matondo et Tshiyombo ? Qui dit la vérité ?

Cette cacophonie syndicale chez les enseignants congolais montre que la confiance envers l’intersyndicale est en train de s’effriter. De plus, sous peu, les enseignants n’ont pas de signaux clairs montrant qu’ils pourront obtenir des réponses à leurs revendications.

Espérons que la situation sera clarifiée à l’avenir pour éviter cette confusion et rétablir la confiance des enseignants envers leurs représentants syndicaux.