La tension est à son comble en République Démocratique du Congo (RDC). L’opposition congolaise, composée de Martin Fayulu Madidi, Augustin Matata Ponyo, Moise Katumbi Chapwe et Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu, a décidé d’organiser une manifestation devant le siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en signe de protestation contre la fraude électorale présumée lors des élections passées et la falsification du fichier électoral pour favoriser Félix Tshisekedi.
La manifestation n’a toutefois pas abouti, car la Police nationale congolaise (PNC) a érigé un périmètre de sécurité impressionnant dans cette zone et a empêché l’accès à l’opposition.
« Nous avons décidé de faire un sit-in devant le bureau de la CENI. Nous sommes en sit-in. Je crois qu’ils ont compris le message. Nos militants sont là, mais ils sont empêchés, mais ils sont là », a déclaré Martin Fayulu Madidi.
Pour l’opposition, la vérité doit triompher dans les urnes et elle promet d’intensifier la pression sur la CENI en vue des prochaines échéances électorales.
Le gouvernement congolais, quant à lui, ne semble pas vouloir céder face aux pressions de l’opposition, comme l’a confirmé le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde, qui a affirmé que son gouvernement ne reculera pas devant « le chantage » de l’opposition.
Cette situation de crise politique et sociale risque de mettre à mal le processus de démocratisation en cours en RDC et de perturber la stabilité politique du pays. Reste à savoir comment les protagonistes parviendront à régler leur différend afin de garantir la paix et la stabilité dans le pays.