La répression violente de la dernière manifestation de l’opposition congolaise à Kinshasa le 20 mai dernier continue de susciter des réactions. La Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) et l’Union européenne ont ainsi toutes deux condamné l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre à l’encontre des manifestants, y compris des mineurs. Ces deux institutions ont également appelé à la mise en place de conditions respectant le droit à la liberté de réunion et de manifestation pacifique, afin de garantir un scrutin apaisé.
Ces réactions font suite à une communication faite par la MONUSCO dans la nuit du 22 au 23 mai dans laquelle l’organisation appelait les autorités congolaises à respecter strictement les principes de l’usage de la force dans le cadre du maintien de l’ordre. La MONUSCO a également salué l’arrestation des policiers impliqués dans les violences contre un mineur et a encouragé l’ouverture d’une enquête pour traduire les responsables en justice.
De son côté, l’Union européenne s’est inquiétée de la répression violente lors de la dernière manifestation de l’opposition congolaise et a exigé la mise en place des conditions nécessaires pour garantir le respect des libertés publiques, indispensable à un scrutin apaisé et démocratique.
Cette répression violente de la manifestation de l’opposition congolaise s’ajoute aux nombreux défis auxquels est confrontée la RDC. C’est ainsi qu’un accident tragique à Kasai central a fait quatre morts et sept blessés graves, suite au renversement d’un camion transportant des personnes et des planches. Cette région est régulièrement touchée par ce genre d’accidents, en raison notamment de l’insuffisance des infrastructures routières.
Par ailleurs, Vodacom Congo a affirmé son engagement à soutenir la mise en place de la loi sur la sous-traitance en RDC, tandis que la lutte contre les groupes armés, notamment à Beni, se poursuit avec l’arrestation d’un collaborateur présumé des ADF.
Enfin, l’arrestation du député Mike Mukebayi Nkoso a suscité des inquiétudes quant à l’escalade de la répression de l’opposition congolaise, tandis que la RDC a déposé une plainte à la CPI contre le M23 et l’armée rwandaise pour violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international.
La situation en RDC est donc complexe et de nombreux défis restent à relever pour garantir le respect des droits de l’homme et la tenue d’un scrutin apaisé et démocratique. Les initiatives visant à renforcer les capacités des jeunes en matière de droits humains et de gestion d’ONG, ainsi que pour lutter contre le changement climatique, sont donc essentielles pour permettre au pays d’avancer vers la stabilité et le développement.