Répression sanglante à Kinshasa : Félix Tshisekedi visite les victimes dans les hôpitaux
Lundi 22 mai 2023, après la manifestation organisée par l’opposition en République démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi a visité les centres hospitaliers qui accueillent les victimes de la répression policière. Des manifestants pacifiques ayant défié l’autorité urbaine en refusant de respecter l’itinéraire qui leur a été donné ont été violemment dispersés. Les partis politiques de l’opposition ECiDé de Martin Fayulu, Envol de Delly Sesanga, Ensemble de Moïse Katumbi et LGD de Matata Ponyo ont organisé cette marche.
Le Président congolais a tenu à constater personnellement l’étendue des dégâts causés par cette manifestation. Il a visité la clinique Promedis où est interné Roger Masasu, un enfant mineur victime de brutalité policière. Il a également rendu visite à une journaliste blessée et hospitalisée au Centre hospitalier HJ. Le chef de l’Etat s’est également rendu à la clinique « La Candeur » pour apporter son soutien aux policiers blessés lors de la marche.
Le commissaire supérieur Faustin Numbi du Groupe Mobile d’Intervention, qui a dirigé les opérations sur l’axe Kianza-Université lors de la marche de l’opposition, a bénéficié des encouragements du Président. Ce dernier a salué le professionnalisme des policiers en affirmant que « Les voyous ont été maîtrisés et zéro mort. C’est très bien. Bravo pour le travail que vous avez fait ». Pour améliorer les conditions, le Président Tshisekedi a annoncé que l’académie sera prochainement professionnalisée.
La réaction internationale
L’usage disproportionné de la force contre les manifestants lors de la marche de l’opposition a été dénoncé par les Nations-Unies, l’Union Européenne, les USA, la CENCO, les mouvements citoyens, plusieurs partis politiques et même le gouvernement central. Le ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela, a affirmé que le Président de la République ne tolère aucunement la violation des droits de l’homme. Bien que le bilan officiel ne fasse état d’aucun mort, de nombreux blessés graves ont été enregistrés.
La Police nationale congolaise accuse les opposants Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga de vouloir créer des incidents et provoquer mort d’homme. Trois de ses éléments responsables de brutalités sur les manifestants et un mineur ont été arrêtés par la police.
L’espoir d’une amélioration des libertés publiques
En dépit de la répression violente, les organisations nationales et internationales gardent espoir en la mise en place des conditions favorables à une élection libre en 2023. La Convocation d’urgence du gouverneur du Kongo central, l’atelier de renforcement des capacités des jeunes congolais et la rencontre entre Vodacom Congo et L’ARSP constituent autant d’actions qui pourraient être positives pour l’avenir politique du pays.