La prison militaire d’Angenga, située à Mongala, accueille depuis quelques jours les auditions d’un procès de grande envergure. 196 prévenus, dont quatre ressortissants rwandais, y sont actuellement comparus devant un tribunal mixte dédié aux affaires militaires.
Il s’agit d’un groupe de personnes accusées d’avoir participé à des mouvements insurrectionnels et actes de terrorisme dans l’Est de la République Démocratique du Congo. En effet, selon les informations recueillies auprès du tribunal militaire de garnison d’Angenga, la plupart des prévenus étaient des éléments de groupes armés qui ont perpétré des massacres dans cette région.
Les prévenus ont été arrêtés dans différents territoires, notamment à Masisi, Rutshuru dans la province du Nord-Kivu et à Fizi, Uvira dans celle du Sud-Kivu. Selon le tribunal, ils ont été transférés à Angenga après leur arrestation.
Le procès de ces prévenus est très attendu après plus de dix ans de détention provisoire. Les audiences qui doivent durer quinze jours devraient les fixer sur leur sort. Pour l’instant, on ignore si une libération conditionnelle sera envisagée ou si un emprisonnement plus prolongé sera ordonné.
Bien qu’il y ait officiellement 4 prévenus ressortissants rwandais, une structure de droit de l’homme à Lisala souligne que les 196 personnes incarcérées sont toutes des Rwandais transférés à Angenga entre 2009 et 2013. Ils appartiendraient aux Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR).
En attendant la suite, des observateurs se demandent quel sera l’impact de ce procès sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où ces dernières années, les violences ont été constantes.