Marche de l’opposition réprimée à Kinshasa : la position controversée de la CENCO

Le 20 mai 2023 a connu des scènes de répression violente lors de la marche organisée par l’opposition à Kinshasa. La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a publié un communiqué qui condamne fermement cette répression qualifiée d' »ignoble et sauvage ». Elle dénonce également les violences et les monstruosités observées lors de la manifestation sans distinction de l’auteur.

Cependant, la CENCO avec sa sortie semble plutôt rouler pour l’ancien régime de Joseph Kabila, en soutenant des anciens dignitaires de ce régime tels que Matata Ponyo et Moïse Katumbi. Cette prise de position est assez surprenante car pendant l’ère Kabila, beaucoup de personnes ont été assassinées et les droits humains étaient souvent bafoués.

La marche a vu la participation d’Augustin Matata Ponyo, un ancien Premier ministre, poursuivi pour le présumé détournement de fonds destinés au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo. Il fut également chef d’une délégation d’étudiants rwandais en RDC, durant l’ère Mobutu, selon l’ancien Premier ministre Lunda Bululu.

La CENCO exhorte le peuple congolais à ne pas céder à la peur face à la barbarie organisée pour l’intimider. Elle invite également toutes les forces vives de la nation à se préparer pour les élections à venir.

Pendant ce temps, la situation en RDC continue de se dégrader. Les manifestants ont marché avec des armes blanches (machettes, bâtons, pierres…) au vu et au su de la police et de l’armée sans être interpellés, ce qui représente une menace pour la sécurité publique.

La LUCHA, une organisation citoyenne, a appelé à la mobilisation pacifique pour des élections démocratiques en RDC. De son côté, le G7 exige la cessation des hostilités et la pacification de l’est du pays.

En effet, le codeco occupe le nord de Bunia, ce qui met en danger la population. L’exploitation illicite des minerais et la destruction des routes sont également un danger pour la population.

La RDC doit passer par des défis économiques et humanitaires, malgré les efforts déployés par le gouvernement pour sauver l’emploi dans les mines congolaises et la relance de la Miba en vue de dynamiser le développement dans le secteur minier et d’améliorer l’offre en termes de produits manufacturiers.

En outre, la RDC a réceptionné des drones d’attaque chinois pour renforcer sa sécurité à l’est du pays. Ce qui est assez paradoxal pour un pays qui se bat pour lutter contre les violences en RDC.

Dans tous les cas, l’heure est à la mobilisation et aux propositions concrètes et urgentes pour la pacification de la RDC avant les élections.