« Les conflits fonciers en RDC : la vente de terres aux personnalités étrangères à l’origine des tensions entre les Teke et les Yaka »

La République Démocratique du Congo est actuellement secouée par des conflits fonciers opposant les Teke aux Yaka. Ces derniers se disputent le plateau de Bateke, une région riche en minerais stratégiques et en pâturages. Cependant, ce conflit apparent entre ces deux tribus n’est qu’une façade. La véritable cause du conflit est la vente de ces terres par les chefs coutumiers Teke à des personnalités à nationalité douteuse mais aussi à certains dignitaires et hauts galonnés de l’armée. Cette vente a entraîné la recrudescence des frustrations et la colère des communautés locales, notamment des autres tribus contre les chefs des terres Teke.

En effet, la vente des terres aux personnalités étrangères a pour conséquence la libération des espaces déjà vendus, tout un groupement, au profit de leurs nouveaux acquéreurs dont l’homme de Kingakati, Joseph Kabila, l’ancien président congolais. Mais il n’est pas le seul à avoir acquis ces terres, le président rwandais Paul Kagame, s’est également offert une concession de 5000 hectares en face de la ferme de Joseph Kabila.

De plus, bien avant eux, Vital Kamerhe, un autre dinosaure de l’Est, s’était offert plus de 5000 hectares à Mongata et non loin de Bukanga Lonzo, avec la complicité d’un chef coutumier nommé Mayala. Ces acquisitions foncières par des personnalités étrangères sont devenues de plus en plus fréquentes en RDC, suscitant la colère des populations locales qui se retrouvent exclues de l’accès à leurs terres.

Ces tensions ont récemment dégénéré en affrontements entre les fermiers Yaka et les chefs des terres Teke, aidés par certains notables et chefs coutumiers. Ce conflit a fait plusieurs victimes, notamment des fermiers qui ont été copieusement tabassés, voire tués. De plus, les autres exploitants des terres Baluba, Bambala, Yansi et principalement Bayaka ont également revendiqué la paternité de ces terres, ayant été cédées par leurs ancêtres aux Bateke.

Le gouvernement congolais doit rapidement intervenir pour résoudre ce conflit de manière pacifique. Les communautés locales doivent être protégées et leurs droits fonciers doivent être préservés. Les personnalités étrangères qui ont acquis ces terres doivent être sanctionnées et les chefs des terres Teke doivent être tenus responsables de leurs actions. La paix sociale en dépend.