L’administrateur de territoire de Kazumba, Jean Roger Tshitenge, cible d’un complot pour ses dénonciations de pratiques illégales.

Au cœur de l’actualité du jour en République Démocratique du Congo, l’administrateur de territoire de Kazumba, Jean Roger Tshitenge, a été récemment arrêté et libéré après avoir été la cible d’un complot organisé par des personnes accusées de détournement de biens publics et de violation des droits de l’homme.

Selon les dires de l’administrateur Tshitenge, il aurait été arrêté sur la base d’un mandat d’amener décerné par le procureur général près la cour d’appel du Kasaï Central. Les préventions sur le mandat sont deux accusations très graves : destruction méchante et évasion des détenus.

Mais ce que l’administrateur Tshitenge dénonce comme étant un complot, pourrait être en réalité davantage lié à ses récentes dénonciations de pratiques illégales. En effet, l’administrateur a révélé un détournement présumé de fonds par le commandant de la police de Kazumba, qui aurait retenu une partie des primes des policiers versées par la CENI, pour les opérations d’enrôlement des électeurs.

L’administrateur Tshitenge a également été critiqué pour avoir libéré deux garçons mineurs qui avaient été détenus plus de dix jours par la police, qui exigeait des amendes exorbitantes de la part des parents. Tshitenge a justifié cette mesure en se référant au droit, la police n’ayant pas le droit de garder une personne, mineure de surcroît, plus de dix jours en détention.

Après avoir été libéré, l’administrateur Tshitenge a souligné qu’il ne rentrerait pas dans sa juridiction avant que des enquêtes n’aient été menées par les autorités sur tout ce qu’il avait dénoncé.

À Kazumba, où l’administrateur Tshitenge est une figure très respectée, la tension est montée et des manifestations se sont organisées spontanément en signe de protestation contre l’arrestation de l’administrateur.

L’histoire de l’arrestation de Tshitenge et de son échappée belle de la prison illustre bien les tensions grandissantes en RDC contre les abus de pouvoir et la corruption. C’est une histoire qui prendra probablement de l’ampleur dans les mois à venir, alors que les Congolais attendent des réponses à leurs préoccupations en matière de justice et de gouvernance.