La RDC dépose une plainte à la CPI contre la coalition M23/RDF pour crimes et pillages des ressources naturelles

La République Démocratique du Congo vient de déposer une plainte contre la coalition M23/RDF, soupçonnée de crimes et de pillages des ressources naturelles dans la partie est du pays. Cette plainte a été déposée à la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye, aux Pays-Bas, par Rose Mutombo, ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux.

La RDC souhaite que la CPI prenne des mesures pour enquêter et poursuivre les auteurs et les complices des actes illicites caractéristiques de graves violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, enregistrés entre 2022 et 2023 dans la partie Est du pays. La RDC condamne fermement ces violations et les pillages systématiques et à grande échelle de ses ressources naturelles.

L’objectif est de lutter contre l’impunité de ces crimes, en recourant aux moyens civilisés, notamment un dialogue et une coopération pleine et entière avec la Cour pénale internationale. La République Démocratique du Congo est signataire du Statut de Rome instituant la CPI. Elle contribue activement à la mise en œuvre dudit Statut ainsi que de tous les instruments internationaux qui concourent à son application effective.

Cette plainte arrive dans un contexte politique tendu en RDC, où l’opposition réclame un processus électoral transparent pour atteindre enfin la démocratie. Des manifestations ont été organisées à Kinshasa, mais ont été réprimées par les autorités, suscitant des craintes sur le climat politique congolais. La Commission nationale des droits de l’homme a demandé la protection du gouvernement pour ses observateurs pendant le processus électoral.

Dans cette période politiquement instable, l’affaire M23/RDF est révélatrice des tensions qui règnent dans une région particulièrement riche en ressources naturelles et sujettes à de nombreux conflits fonciers. La vente de terre aux personnalités étrangères alimente notamment la tension entre les Teke et les Yaka.

Les autorités congolaises doivent donc poursuivre leurs efforts pour garantir la sécurité des citoyens, pour instaurer un climat de paix et faire respecter les droits de l’homme.