Fichier électoral en RDC : plus de 3 millions de radiation, la CENI rassure.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République démocratique du Congo (RDC) a réalisé une mission d’audit externe du fichier électoral qui a duré du 15 au 20 mai dernier. Les conclusions de cette mission ont été rendues publiques le lundi 22 mai, et ont été saluées par le président de la CENI, Denis Kadima, comme une preuve que le processus électoral en cours est sur la bonne voie.

Les experts recrutés par la CENI ont présenté les statistiques du fichier selon les conclusions des travaux menés pendant cinq jours. Au total, 3 344 183 enrôlés soit 7,07% ont été radiés du fichier électoral. Il s’agit de 2 235 798 doublons, soit 4,73% ; 976506 mineurs soit, 2,06%; 140239 soit 0,2% sont extirpés à cause des photos et enfin, 1559 enrôlés soit 0,0% sont élagués pour données test.

En définitive, les auditeurs ont déclaré le fichier électoral de la CENI « fiable ». Il contient désormais les données validées, estimées à 43 955 181 électeurs. Il s’agit là des chiffres définitifs qui découlent des statistiques brutes de 47 299 364 enrôlés.

Dans une interview accordée à ACTUALITE.CD, le coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba, a encouragé le leadership de la CENI à convoquer un cadre de concertation avec les partis politiques, la société civile et autres pour présenter ces résultats et recueillir leur avis.

Pendant ce temps, l’opposition en RDC continue de réclamer un processus électoral transparent pour atteindre enfin la démocratie. Dans ce contexte de tensions politiques, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) demande la protection du gouvernement pour ses observateurs pendant le processus électoral.

Dans un autre registre, les conflits fonciers en RDC continuent. La vente de terres aux personnalités étrangères est à l’origine des tensions entre les Teke et les Yaka. La revente du sol Teke à des étrangers par les Yaka a créé des conflits. Les acquisitions de terres étrangères alimentent la tension entre ces deux communautés.

En conclusion, la République démocratique du Congo traverse une période difficile, nécessitant une résolution pacifique des conflits fonciers et politiques. Le pays est en attente d’un processus électoral transparent pour parvenir à un système plus démocratique.