La récente arrestation du député provincial Mike Mukebayi Nkoso a suscité des réactions vives dans l’opposition congolaise. Cette figure de l’opposition proche de Moïse Katumbi a été transférée à la prison centrale de Makala pour outrage au Chef de l’État, incitation à la haine tribale et propagation de faux bruits. Les propos pour lesquels il est poursuivi ont été tenus lors de son intervention dans l’émission « Libre débat » sur la chaîne de télévision CML13 émettant sur TNT.
Les arrestations de l’opposition congolaise se multiplient, notamment en raison des tensions qui règnent entre le pouvoir et l’opposition à quelques mois des élections générales prévues en décembre 2023. Cette situation inquiète certains observateurs, tandis que d’autres y voient une retombée de la dictature.
La réaction d’Olivier Kamitatu, le porte-parole de Moïse Katumbi, est claire et nette : « Jeter Mike Mukebayi en prison comme on le fait dans une justice expéditive, c’est malheureusement là, l’illustration que le pays recule. Il recule véritablement dans l’enfer de la dictature ».
En République démocratique du Congo, la liberté de parole est souvent bafouée. Les médias sont sous-contrôle, une situation qui inquiète les observateurs de la société civile et les acteurs politiques de l’opposition.
Dans ce contexte, l’arrestation de Mike Mukebayi Nkoso risque de faire des émules ; plusieurs autres figures de l’opposition congolaise ont été arrêtées au cours de ces dernières semaines pour les mêmes motifs.
Il est important de souligner que la liberté d’expression est un droit fondamental qui doit être protégé dans tous les pays, y compris en République démocratique du Congo. Les autorités congolaises doivent respecter les droits humains, garantir l’État de droit et protéger les citoyens, y compris les membres de l’opposition.