Le gouvernement congolais a condamné les violences qui ont éclaté lors de la marche de l’opposition organisée samedi dernier à Kinshasa. Dans un communiqué, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, a appelé toutes les parties à prendre leurs responsabilités, alors que des policiers et des civils ont été blessés lors des incidents.
Selon Muyaya, le gouvernement déplore ces actes de violence, qui ont été planifiés par les organisateurs de la marche. Les autorités ont été contraintes de recourir à la force après que les organisateurs aient dévié de l’itinéraire convenu, a-t-il déclaré. Le bilan officiel ne mentionne que des blessés, mais des sources rapportent des morts.
En réaction à ces propos, Delly Sesanga, leader de l’opposition et l’un des organisateurs de la marche, a affirmé que le gouvernement serait responsable des violences survenues lors de la manifestation pacifique, évoquant la présence de milices du parti au pouvoir armées de machettes, encadrées par les forces de l’ordre. Cet encadrement, selon lui, est constitutif des crimes de haute trahison, soulignant la nécessité pour le gouvernement de prendre ses responsabilités.
Par ailleurs, le président Felix Tshisekedi a rendu visite à des manifestants blessés dans des centres de santé de la capitale lundi, exprimant son soutien aux blessés.
Ces violences interviennent dans un contexte marqué par les élections législatives et présidentielles qui auront lieu en novembre. Les élections annoncées ont déclenché des protestations dans tout le pays, et la communauté internationale suit avec attention la situation dans la région. En outre, la République Démocratique du Congo doit faire face à la crise alimentaire sur fond d’insécurité dans le Nord et le Sud-Kivu et dans la province de l’Ituri où l’accès humanitaire est limité.
Ainsi, la situation en RDC reste préoccupante tant sur le plan politique que humanitaire, nécessitant une réelle volonté de tous les partenaires pour sortir ce pays de la crise.