Le samedi 20 mai 2023, plusieurs partis de l’opposition en République Démocratique du Congo ont organisé une marche pacifique à Kinshasa pour dénoncer la préparation de la fraude électorale, l’insécurité croissante et la vie chère dans le pays. Malheureusement, la manifestation a été réprimée avec violence par les forces de l’ordre, faisant plusieurs morts et blessés.
Suite à ces violences, le parti Nouvel Elan du Premier ministre honoraire Adolphe Muzito a exigé l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer les responsabilités et punir les coupables conformément à la loi. Le parti a également appelé le régime Tshisekedi à garantir la liberté de réunion et de rassemblement prévue par les instruments nationaux et internationaux relatifs aux droits politiques ratifiés par la RDC.
La répression de cette marche a également suscité l’indignation de la communauté internationale, avec des appels à la paix et à la non-violence émanant des Etats-Unis notamment. Le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege a également condamné les exactions commises par les forces de l’ordre et a appelé à des poursuites et des sanctions contre les auteurs de ces violences.
La liberté de manifestation est garantie par la Constitution congolaise et constitue l’un des droits fondamentaux permettant l’exercice d’autres droits tels que la liberté d’expression et le droit de participer à la gestion de la chose publique. Les violences perpétrées lors de cette marche pacifique montrent l’urgence de garantir la protection des droits humains en RDC, notamment en période électorale.