Répression violente de la manifestation de l’opposition en RDC : la dérive dictatoriale de Tshisekedi critiquée.

La manifestation de l’opposition à Kinshasa, le samedi 20 mai 2023, a été durement réprimée par les forces de sécurité congolaises. Les organisateurs de cette marche pacifique, qui avait pour but de dénoncer le processus électoral chaotique, la vie chère et la volonté du président Tshisekedi de vouloir conserver le pouvoir par la force, ont dénoncé les tirs de gaz lacrymogènes, les arrestations arbitraires et la brutalité des forces de sécurité.

Il est difficile de faire un bilan précis des violences qui ont suivi la marche de l’opposition, car les chiffres donnés par les autorités et les organisateurs diffèrent. L’opposition parle de dizaines de blessés, tandis que la police de Kinshasa a dénombré 27 blessés dans ses rangs.

Le président Félix Tshisekedi, fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a été critiqué pour sa réponse violente à la manifestation, qui rappelle les heures les plus sombres du régime Kabila. Les opposants ont fustigé la « dérive dictatoriale » du président congolais, et les prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, ont également condamné la répression.

Les autorités provinciales, qui avaient autorisé la marche de l’opposition, ont attribué les violences aux organisateurs qui n’ont pas respecté l’itinéraire de la manifestation. Cependant, certains militants ont souligné que la vraie cause de la répression violente de la marche était la volonté manifeste de réprimer un groupe et de laisser l’autre manifester librement avec des machettes et des bâtons en main.

Le pays est dans un contexte pré-électoral explosif, et les manifestations de l’opposition sont de plus en plus durement réprimées, ce qui suscite l’indignation de la communauté internationale. Les Etats-Unis ont appelé à la paix et à la fin de la violence policière.

En somme, la répression de la marche de l’opposition en RDC met en lumière les craintes grandissantes de la majorité présidentielle face à une potentielle perte de pouvoir aux élections de décembre. La situation politique reste tendue, avec un président Tshisekedi qui se retrouve sous le feu des critiques pour sa réponse violente à la manifestation de l’opposition.