Manifestations pacifiques à Kinshasa : la CENCO condamne la répression « ignoble et sauvage » de la part des forces de l’ordre

La République démocratique du Congo a été secouée par des manifestations pacifiques organisées le samedi dernier dans la ville de Kinshasa. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a condamné avec la dernière énergie les violences qui ont éclaté et qui ont entraîné la répression « ignoble et sauvage » de la part des forces de l’ordre, ainsi que leur implication présumée dans ces violences.

Dans un communiqué publié devant la presse ce lundi 22 mai, la CENCO affirme être « écœurée » de constater que beaucoup de manifestants ont marché avec des armes blanches, dont des machettes, bâtons et pierres, sans être interpellés par la Police nationale congolaise (PNC), qui était aussi porteuse d’outils de violence et qui a été accusée de complicité avec des individus en tenue civile. Cette Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du progrès, « difficilement identifiable », pourrait être une « milice officiellement entretenue ».

La CENCO exhorte le peuple congolais de ne pas céder à la peur face à la barbarie organisée pour l’intimider et de sanctionner tous les incompétents qui ne garantissent pas les droits fondamentaux du pays. Elle s’attend également à ce que les autorités compétentes mènent des actions concrètes, au-delà des promesses médiatiques d’enquêtes et de justice, pour mettre hors d’état de nuire tous ces malfrats facilement identifiables. Il est important de souligner que les manifestations pacifiques sont un droit fondamental, reconnu par la Constitution congolaise.

Les violences qui ont émaillé ces manifestations pacifiques doivent être dénoncées sans ambiguïté par tous les acteurs politiques de la République démocratique du Congo. La stabilité politique du pays en dépend, ainsi que la lutte contre la pauvreté, les crises sanitaires, la violence envers les femmes et les enfants ou encore les défis humanitaires et économiques qui persistent. Il est impératif que la sécurité des citoyens congolais soit garantie, que la démocratie soit préservée et que les droits humains soient respectés.