La RDC : une situation sécuritaire précaire avec un besoin de réformes politiques urgentes

La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) reste précaire malgré un calme précaire observé sur les lignes de front dans la province du Nord-Kivu. Le gouvernement congolais, lors de sa réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, a affirmé que les terroristes du M23 et leur allié Rwandais continuent de renforcer leur effectif dans les territoires de Rutshuru et Masisi, en prévision de la reprise des hostilités contre l’armée loyaliste (FARDC).

Cependant, la situation n’est pas mieux à l’ouest, où la population vit dans la terreur des conflits interethniques dans la province du Kwango avec des ramifications dans la commune de Maluku à la porte de Kinshasa. Des assaillants Mobondo effectuent des incursions répétitives sur la RN1, ce qui inquiète la population. Le gouvernement congolais a donc renforcé les Forces de Défense et de Sécurité pour restaurer l’ordre public dans la périphérie de la ville de Kinshasa, plus précisément à Mongata, commune de Maluku.

Le vice-premier ministre, ministre de la Défense nationale Jean-Pierre Bemba, a fustigé le fait que les navettes terroristes se passent dans les zones contrôlées par les contingents de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) sans aucune réaction de leur part. Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a même annoncé que la force est-africaine pourrait quitter le territoire congolais d’ici juin à l’issue d’une évaluation prévue.

Les accusations à l’encontre de la force régionale ont élargi le fossé avec l’EAC au moment où le gouvernement congolais cherche à renforcer les liens avec d’autres pays voisins, tels que la Tanzanie. En outre, le contrat minier avec la Chine sera renégocié, dans le but de redéfinir les clauses désavantageuses pour la RDC.

Toujours dans le paysage politique de la RDC, l’opposition fait face à une perte de soutien populaire, et des manifestations pacifiques ayant eu lieu ont été violemment réprimées par la police. Les Etats-Unis ont, dans ce sens, exprimé leur préoccupation face à l’usage disproportionné de la force, et le gouvernement congolais a promis des mesures.

Enfin, des demandes d’éviction de responsables politiques ont été exprimées après l’attentat contre Moïse Katumbi lors d’une manifestation contre le gouvernement en RDC.

Malgré des avancées positives sur certains dossiers, la RDC doit encore surmonter de nombreux obstacles en matière de sécurité et de politique intérieure.