La République Démocratique du Congo continue de subir la violence des groupes armés, et les chiffres de mars dernier traduisent cette réalité. Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), 68 femmes ont été victimes de violences sexuelles liées au conflit, soit une hausse considérable par rapport au mois précédent (16 victimes seulement en février). Les groupes armés sont les principaux auteurs de ces violences, avec un total de 63 victimes recensées. Les Maï-Maï Twa commandés par Liwa, les Ngumino, le M23 et la CODECO ont été les plus impliqués dans ces actes condamnables. Des cas de violences sexuelles commises par les militaires ont également été signalés, tous attribuables aux FARDC.
Les provinces les plus touchées par ces violences sexuelles sont le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, le Tanganyika et l’Ituri.
Face à cette situation préoccupante, les experts nationaux et internationaux appellent à une augmentation des efforts pour garantir la paix et la sécurité pour les populations civiles. La population, quant à elle, vit dans la peur et l’incertitude, surtout compte tenu du contexte politique actuel et des tensions qui en découlent.
La lutte contre les violences sexuelles est un combat de tous les jours, qui nécessite l’implication de tous : gouvernement, forces de sécurité, organisations de défense des droits de l’homme, etc. Il est aussi essentiel de soutenir les victimes pour qu’elles puissent se reconstruire et se réinsérer dans la société.
Il est donc important de continuer à informer, à sensibiliser et à dénoncer ces actes inqualifiables pour mettre fin à cette crise en RDC.